« On en a ras la couche »
Elles étaient plus de 9 000 nounous ce Samedi à se rassembler un peu partout en France. Les assistantes-maternelles ce sont regroupées dans un mouvement qu’elles ont appelé les « gilet-roses ».
En cause, la réforme de l’indemnisation chômage qui concerne l’ensemble les salariés « multi-employés ».
En effet, les ass-mats, peuvent garder jusqu’à 4 enfants simultanément. Elles ont, sauf cas de fratries, autant d’employeurs que d’enfants. Jusque-là, quand une nounou perdait un contrat, elle pouvait prétendre à une indemnisation lui permettant de combler cette perte financière le temps de trouver un autre enfant à garder.
L’ensemble du projet vise à la fois au désendettement du régime d’assurance chômage et à la lutte contre la précarité. Mais dans certains cas particuliers comme celui des assistantes maternelles agréées, l’effet risque d’être inverse. Il pourrait leur faire perdre un montant allant jusqu’à 300 euros par mois.
La petite enfance rôle de l’état
La petite enfance et en particulier la garde des plus petits fait partie des missions de l’état. Le choix de le déléguer en partie à ces structures privées que sont les assistantes maternelles est déjà en soi une mesure économique. En effet construire une crèche nécessite un investissement qui se chiffre en millions d’euros. En confiant cette mission aux assistantes maternelles, l’état décharge les collectivités de ces frais. Chaque assistante-maternelle est tenue d’aménager son logement dans des règles strictes. Ces aménagements étant réalisés à leurs frais.
Rupture de l’équilibre
L’équilibre était trouvé : l’état économise sur les investissements nécessaires à la construction de crèches. En échange il apporte un coup de pouce financier aux assistantes-maternelles quand elles perdent un contrat.
Mais en remettant en cause cette sécurité, la situation devient gagnant-perdant. D’un côté l’état gagne sur les deux tableaux, et de l’autre les nounous perdent leur « ceinture de sécurité ».
Les gilet-roses
Ce 2 Février 2019, à Nice, sur l’emblématique place Masséna, malgré la pluie, elles étaient plusieurs dizaines à s’être rassemblées pour protester.
Elles font un métier admirable en gardant nos enfants. Même si le métier de Nounouland est la garde d’enfants au domicile des parents, nous avons souhaité les soutenir dans leur combat. Nous étions à leur coté à Nice Samedi matin.
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